La mise en main
Le contact, c'est la relation entre la main et la bouche du cheval. Il doit être constant et moelleux.
La tension se traduit par un contact franc, léger et régulier des 2 rênes et par une bonne activité des hanches. La tension est le résultat de l'impulsion fournie par l'arrière main à l'avant main.
La main doit avoir un effet juste et précis :
Elle conserve avec la bouche une liaison constante qui va d'un soutien plus ou moins marqué, d'un appui plus ou moins souple au simple contact.
Le degré d'obéissance et de soumission aux aides détermine la permanence du contact.
L'impulsion et la soumission sont garants d'une conduite facile et correcte du cheval : il accepte sans contrainte les indications, engage ses postérieurs, tend sa ligne du dessus, retrouve un équilibre perturbé par la présence du cavalier. Le cheval ayant des qualités physiques et morales donne l'impression d'une fermeté élastique dans son dos et son encolure.
La fixité de la tête :
La fixité de la tête se traduit pas l'absence de mouvements involontaires, inutiles, ou de défenses à la main. Certains préfèrent le terme "stabilité" plus proche de la réalité.
Cette stabilité est obtenue par une bonne tension (impulsion) et une bonne communication entre le cheval et son cavalier. Elle permet au cheval d'être sur la main ou "en main" : la tête est fixe, l'encolure est soutenue mais sans raideur, son bord supérieur légèrement arrondi, la tête est fléchie et la nuque le point le plus haut. C'est ce que l'on appelle le "placer". La mise sur la main est une étape de la mise en main : le cheval accepte et conserve la relation avec la main de son cavalier, sous l'effet des jambes.
A quoi ça sert ?
La tension et la mise en main permettent une bonne transmission de l'impulsion des postérieurs à la ligne du dessus.
La mise en main permet de juger de la décontraction d'un cheval.
Enfin, elle est indispensable dans l'étude du rassembler.
L'apprentissage de la mise en main fait partie de l'éducation tactile du cavalier.
Comment obtenir la mise en main ?
1/ le cheval doit obéir à l'action impulsive des jambes pour le cavalier, de la voix et du fouet pour le meneur.
2/ les mains, fixes, opposent des résistances répétées.
3/ le cheval cède, les mains cèdent et conservent un contact moelleux.
Lorsque l'animal est en confiance, il recherche de lui-même son équilibre en engageant les hanches, la mise en main est plus facile à obtenir. On peut commencer ce travail sur le cercle, la résistance à opposer au cheval est plus facile à doser.
Les défauts : quand vous en avez plein les mains !
Le cheval peut résister de différentes façons :
- il tire : il oppose sa force à la main du cavalier
- il pèse : il reporte du poids sur l'avant-main au lieu de se propulser avec l'arrière main
Les défauts : quand vous n'avez plus rien !
Le cheval met sa tête en deça de la verticale pour essayer d'échapper à l'action de la main, il s'enferme.
Le cheval se met systématiquement en dedans de la main pour lacher son mors et rompre le contact.
Autres :
Le cheval bat à la main ou lutte contre elle par brefs acoups.
Le cheval renverse son encolure, et met sa tête en l'air.
Les vôtres :
Faire droite-gauche avec les bras au lieu de travailler avec vos doigts.
Les enrênements :
Ce sont des moyens mécaniques qui agissent sur l'attitude du cheval. Ils sont sensés completer les aides du cavaliers, non s'y soustraire. Ils stabilisent ainsi certains chevaux et les rendent plus confortables, mais le cavalier acquiert moins de sensations et de notions sur l'utilisation correcte de ses mains.