L’entraineur du Trotteur
Il joue un rôle central dans la préparation et le bon déroulement de la carrière de course d'un trotteur. L'entraîneur assure plus que l'entraînement à proprement parler. Il a en charge, de manière plus générale, le bien-être du cheval, condition importante à sa réussite en compétition. Un entraîneur est un homme multiple dont les champs de compétences sont nombreux. Il doit en particulier assurer et optimiser :
• le suivi alimentaire de ses pensionnaires ;
• leur condition physique ;
• leur sens de la compétition ;
• leur santé dans le cadre du respect d'une réglementation contraignante (voir "Une médication sous haute surveillance") ;
• les équipements spécifiques à chaque trotteur pour qu'il donne le meilleur de lui-même (ferrures, mors, brides, protections).
Par ailleurs, l'entraîneur est un chef d'entreprise souvent à la tête d'une équipe qu'il doit animer et former. L'apprentissage est le mode de formation par excellence dans le Trot et rares sont les entraîneurs à ne pas avoir été formés à leurs débuts chez un ou plusieurs maîtres d'apprentissage. Rares sont donc aussi les entraîneurs à ne avoir d'apprenti(s) sous leur coupe.
L’entraineur et le propriétaire :
L'entraîneur réalise toutes les démarches administratives : engagements, forfaits, déclaration de partant dans une course, etc. Ainsi, il a une obligation d'information et d'explication auprès du ou des propriétaires de ses pensionnaires. Il gère la carrière d'un cheval en concertation avec le propriétaire dudit cheval et doit justifier tel engagement ou telle orientation (changement de discipline par exemple). Enfin l'entraîneur est le responsable de son pensionnaire lors du temps de la compétition. Il est, à ce titre, le premier interlocuteur des officiels du Cheval Français sur les sujets liés au comportement du cheval en course et à la détection éventuelle de substances prohibées.
Le trotteur, un athlète du progrès :
Un trotteur peut demander des réglages particuliers pour donner toute sa valeur : des ferrures spécifiques, un enrênement, le port d'un bonnet ou d'œillères,… pourront l'aider à développer un mouvement plus efficace, ou être plus sage, aller plus vite ou encore mieux finir ses parcours... et au final, d'être meilleur en compétition. De ce point de vue, les progrès impressionnants enregistrés ces dernières décennies au trot sont intimement liés à des équipements, matériaux et produits nouveaux.
Les méthodes d’entrainement :
Les manières d'aborder l'entraînement d'un trotteur ont énormément évolué depuis les années 1980. À l'instar des recherches effectuées dans le sport humain, les notions physiologiques et mécaniques occupent désormais une place incontournable. L'entraîneur doit donc autant prendre soin du "moteur" que du mental du cheval, pour que celui-ci livre le meilleur de lui-même. Un trotteur peut dorénavant être entraîné en "interval training" pour augmenter ses capacités cardiaques et sa maîtrise des taux d'acide lactique, mais aussi en ligne droite ou sur la plage. Certains entraîneurs sont plus ou moins novateurs en fonction de leurs expériences passées, des infrastructures dont ils disposent ou… tout simplement de leur conviction personnelle.
