La soumission
Définition commune
- Action de soumettre, de réduire à la dépendance, à l'obéissance par la force.
- Action de se soumettre, d'obéir à quelqu'un, de reconnaître, parce que l'on est vaincu, une autorité contre laquelle on a lutté.
- Faire sa soumission. Se rendre, capituler.
- Comportement, posture de soumission d'un animal qui exprime la reconnaissance de son infériorité à un autre de la même espèce, au cours d'une relation d'agression.
- Action de se soumettre, d'obéir, d'abandonner son indépendance.
- Aptitude à se soumettre, à être docile, résigné envers quelqu'un ou quelque chose.
- Action, fait de (devoir) se conformer à, d'être sous la dépendance de.
- Acte écrit par lequel un entrepreneur s'engage, au cours d'une adjudication, à respecter le cahier des charges et à maintenir les prix qu'il a proposés.
Définition éthologique
Comportement phylogénétique (sélection naturelle) adopté par un animal dominé, dans le but de neutraliser l'agressivité d'un animal dominant ou d'apaiser le vainqueur d'un combat inter-espèces.
Par exemple : le mâchouillement, le claquage des dents des poulains jusqu'à deux ans manifestent un comportement de soumission vis à vis d'un dominant. La queue entre les fesses, l'attitude du devant basse sont des signes de soumission du cheval.
Cette attitude est radicalement à l'opposé de ce que le cavalier recherche en équitation, c'est à dire un cheval BRILLANT !
Le malentendu équestre
La soumission dont parle le général L'hotte est en fait un raccourci pour exprimer la soumission des ressorts, autrement nommée la flexibilité de ses ressorts. La mobilité moelleuse de la mâchoire est le premier signe visible de la parfaite soumission du cheval.
La soumission du cheval n'a rien à voir avec l'obéissance, l'asservissement, la servitude, l'assujettissement et la résignation. Il faut parler à la place de flexibilité élastique des ressorts afin que le terme ne porte pas à confusion et ne serve pas d'opportunité aux soumetteurs en tout genre.
La soumission commune inflige une pression environnementale. Au contraire, en équitation, la soumission offre un cadre au cheval à l'intérieur duquel on lui laisse le maximum d'autonomie. On parle de soumission aux aides : le cheval est en situation d'apprentissage, pas de conflit. Rechercher un cheval brillant n'a rien à voir avec le fait de le soumettre, ou avec un comportement de soumission.
Il existe de nombreux procédés pour provoquer l'arrondissement de l'encolure et la mobilité de la mâchoire, sans que le cheval soit pour autant soumis aux aides !
Equestrement parlant : la soumission aux aides
Cette étape est souvent mal comprise. La soumission aux aides signifie que :
- le cheval est décontracté, aucune raideur, aucune résistance.
- il est léger aux jambes et à la main, habitué à obéir à la demande.
Soumission aux aides NE SIGNIFIE PAS :
- que le cheval prend sur demande telle ou telle attitude.
- qu'il comprend toutes les aides qu'on lui applique.
Dès que le cheval donne des signes de contractions, de vices ou de difficultés quelconque, le cavalier revient au point de départ : le cheval exécute volontairement, en pleine décontraction, et dans l'harmonie, des mouvements simples. Les allures naturelles reviennent et la leçon peut se poursuivre.
Caractéristiques du cheval soumis aux aides : décontracté, léger à la jambe, léger à la main, en équilibre.
- le cheval est soumis aux aides quand il y a harmonie complète entre lui et le cavalier.
- Un cheval peut être soumis aux aides du cavalier au trot, sans l'être encore à l'arrêt. Mais l'inverse démontre qu'on est sur la mauvaise voix.
- Les gestes du cheval sont harmonieux, réguliers et calmes, le cavalier donne l'impression de ne rien faire.
- Le cheval mâche son mors d'une manière régulière, et le port de queue est immobile.
Soumission et Impulsion
L'impulsion, c'est la disposition constante du cheval à répondre aux demandes du cavalier. Elle entretient donc des liens très étroits avec la soumission, au point qu'on puisse confondre les deux termes en une seule notion : impulsion-soumission.
