Domestication
Plusieurs théories existent quant à la domestication du cheval. La découverte la plus récente la situerait au VIIe millénaire av. J.‑C., dans la péninsule arabique, mais n'a pas été validée. La date de -4500, dans l'actuel Kazakhstan s'appuie sur davantage de preuves, tout comme celle, longtemps admise, de -3500 avant notre ère, au sein de la culture Botaï, où des traces d'attelage et de collecte de lait de jument ont été retrouvées.
Le linguiste Winfred P. Lehmann soutient que le cheval est domestiqué depuis le VIIIe millénaire av. J.‑C., près de la mer Noire.
D'autres théories évoquent le sud de la Russie, la Roumanie, ou l'Ukraine vers le IVe millénaire av. J.‑C., pour l'hypothèse kourgane.
Une preuve irréfutable est l'utilisation de chariots funéraires dans la culture d'Andronovo, vers le IIe millénaire av. J.‑C.100.
La domestication est aussi étudiée sur la base de la comparaison entre le matériel génétique des chevaux actuels et celui des os et des dents de chevaux trouvés au cours de fouilles archéologiques et paléontologiques. Les variations constatées au niveau du matériel génétique semblent montrer qu'un nombre très réduit d'étalons sauvages, et par contre un nombre élevé de juments sauvages, seraient à l'origine du cheval domestique.
En effet, il y a très peu de variabilité génétique au niveau du chromosome Y, transmis de mâle en mâle (lignée paternelle), alors que la variabilité de l'ADN mitochondrial, transmis par les mères (lignée maternelle) aux petits de tous les sexes, est très importante.
Il existe aussi des variations régionales dans l'ADN mitochondrial, dues à l'inclusion a posteriori de juments sauvages parmi des hardes déjà domestiquées.
Une autre conséquence de la domestication est une augmentation de la variabilité des robes, chez le cheval, notamment entre 5000 et 3000 ans avant notre ère.