Votre cheval est il heureux ?
Le mot "bonheur" peut paraître subjectif, mais il correspond à une réalité éthologique bien précise.
Comme tout organisme animale ou humain, le cheval possède dans son système nerveux un répertoire de fonction biologiques qui lui permettent de vivre.
Ce sont les fonctions de récupération, de subsistance, de relation et de sauvegarde. Dans cet ordre là, elles mettent en œuvre des tensions nerveuses croissantes, génératrices de stress. Chaque fonction est programmée pour s'exprimer selon un certain "volume" qui correspond au besoin quotidien normal de l'espèce, dans l'environnement qui a façonné ses programmes génétiques.
Par exemple, pour ingérer les quelques 60 kg d'herbe qui constituent son repas, il soit donné 12 à 15 heures par jour et environ 10 000 coups de mâchoire.
Ce nombre est fixe pour un cheval donné. S'il peut les utiliser en mangeant un aliment très dilué comme l'herbe, sa tension nerveuse s'abaisse progressivement en même temps que s'évacue l'énergie nerveuse stockée pour remplir cette fonction: on peut dire qu'il est heureux.
Mais s'il ne peut les utiliser, parce que son alimentation concentrée en granulés est avalée en 2 ou 3000 coups de mâchoire, il tentera d'abord de les dérivés vers un autre objet, il rongera la porte de son box, se grattera, et finalement développera des maladies visibles comme le "tic aérophagie" ou moins visibles comme une tendance aux coliques ou une baisse des défenses immunitaires.
Il en sera de même pour les 4 autres fonctions dont nous avons parlé et qui permettent au cheval de vivre sa vie de cheval, dans laquelle l'homme n'était pas génétiquement prévu..."